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La médiatisation de l'évaluation. Evaluation in the media
Ouvrage co-dirigé avec Étienne Candel, Hélène Cardy & Gustavo Gomez-Mejia. Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, 2015. 330 p.
ISBN : 978-3-0343-1622-4 (papier) ou 978-3-0352-0305-9 (numérique)
Comment l’espace médiatique (presse, télé, web) façonne-t-il la définition et l’attribution de valeurs pour des entités de toutes sortes ? Au moment où abondent les instruments d’évaluation fondés sur la quantification – des indicateurs aux classements, des hit-parades aux baromètres, des mégadonnées au like, des commentaires aux notes – et que concours, prix ou récompenses font florès, ce livre entend éclairer les logiques, les processus et les discours médiatiques à l’œuvre dans la production, la circulation et la publicisation de l’évaluation.
How does the media space (press, television, web) shape the definition and assignment of values to various entities? While evaluative tools based on quantification proliferate – from indicators to rankings, from charts to barometers, from big data to like, from comments to notes – and contests, prizes or awards are flourishing, this book aims to shed light on the media logics, processes and discourses at work in the production, circulation and publicization of evaluation. |
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Comment le retard vient aux Français ?
Analyse d'un discours sur la recherche, l'innovation et la compétitivité.
1940-1970
Préface de Pierre Papon, ancien Directeur général du CNRS.
Lille: Septentrion, collection « Information – Communication », 2008.
ISBN : 978-2-7574-0032-6
-- Revue de presse
Êtes-vous « tardophile » ou « tardophobe » ? Ces deux néologismes ouvrent l'ouvrage de Julie Bouchard, non sans humour. La question revient à imaginer une manière de faire du « retard français » un objet des sciences sociales. Ce n'est pas possible qu'à la condition de s’attacher au discours sur le retard et de délaisser la posture évaluative qui conduit précisément à la « tardophilie » et à la « tardophobie ».
Depuis le XVIIIe siècle, le discours sur le retard, lié à l’idéologie du progrès, a envahi l’espace public en devenant une rhétorique de l’insuffisance et du changement. L’analyse de cette rhétorique en action permet de rendre compte des multiples significations qui lui sont attachées, des croyances et des représentations associées et de ses évolutions dans le temps.
Quatre « régimes de normativité »
L’analyse du corpus des rapports de la planification des années 1950-1960 en matière de science et de technologie montre comment ce discours a été un élément de la politique scientifique et technologique. Les retards sont définis à travers quatre grands « régimes de normativité » : celui fondé sur l’idée du progrès de la science pour lui-même ; celui fondé sur l’idée d’une interdépendance entre les disciplines scientifiques ou entre la science et la société ; celui fondé sur la comparaison géographique et, enfin, celui fondé sur l’objectif administratif ou managérial. Constatant au cours du dernier demi-siècle la montée en puissance du régime de la « géocomparaison », ce phénomène est expliqué par les représentations des élites, l’institutionnalisation de la comparaison internationale et la mise en place d’un dispositif intellectuel qui la sert : les statistiques sur la science et la technologie. |
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